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Accéder au siteDepuis 2007, la Fédération d’Eure-et-Loir pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique est engagée dans des opérations de lutte contre les espèces invasives dans le département.
La Fédération est la tête de réseau départementale sur cette problématique, au niveau du groupe de travail de la Région Centre (GTPI), pilotée par notre Chargé de mission. Les actions envisagées dans ce projet, s’inscrivent dans la continuité des chantiers engagés depuis 2012 et plus particulièrement depuis 2013 dans le cadre du Contrat Territorial Loir.
La Fédération a menée de nombreux chantiers de gestions d’espèces exotiques envahissantes sur tout son territoire et maîtrise aujourd’hui l’ensemble des différentes méthodes de lutte existante (manuelle et mécanique).
Au sein du groupe de travail Régional, la Fédération est chargée de faire transiter les informations entre l’échelon local (communes, syndicat de rivière, …) et l’échelon régional (Nature Centre est la tête de réseau régional, en partenariat avec le Conservatoire du Patrimoine Naturel de la Région Centre).
Plusieurs journées de formation ont été réalisées entre 2013 et 2022 à destination des maitres d’ouvrages (collectivités, syndicat de rivière, associations…) qui souhaitent entreprendre des opérations de gestion sur leur territoire.
La Fédération vient en aide aux collectivités qui se trouvent confrontées à un problème de plantes invasives. Dans ce cadre, en plus de mener des opérations de lutte, elle apporte un soutien technique afin de faire progresser nos connaissances et d’adapter les techniques de lutte au contexte local. La fédération est maintenant reconnue comme la structure référente en Eure et Loir concernant la gestion des plantes invasives.
Vendue à l’origine pour la décoration des bassins d’ornementation des particuliers, la Jussie (Ludwigia peploïdes) s’est vite acclimatée sur le territoire et a commencé à coloniser les écosystèmes aquatiques français. La jussie est présente en France depuis 1830, dans le sud du pays. Ce n’est qu’en 1999, que les premières observations ont été faites en Eure et loir.
Alors que 3 foyers seulement avaient été localisés en 1999 sur le bassin du Loir, un inventaire réalisé en 2003 par la Fédération avait montré une explosion des foyers de jussie. Malgré ces informations et après un troisième inventaire réalisé en 2005 (encore plus alarmant), aucune action n’a pu être engagée avant 2006.
Ce n’est qu’en 2006 que les premières opérations d’arrachage ont pu être mise en place. Il s’agissait d’opérations « test » sur une portion du Loir et sur un plan d’eau, afin d’évaluer l’efficacité de la méthode et d’estimer le temps nécessaire pour une opération d’envergure.
En 2007 et 2008, la Fédération pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique d’Eure et Loir et le Syndicat Intercommunal de la Vallée du Loir (devenu SMAR par la suite) ont ensuite pu organiser des chantiers d’arrachage mécaniques et manuels sur l’ensemble du Loir et de ses annexes, grâce à l’aide du Conseil Départemental d’Eure et loir.
Sur le Loir, depuis 2009, et compte tenu de la régression des gros foyers, seul l’arrachage manuel est nécessaire pour contenir la prolifération de cette plante, voire même pour l’éradiquer dans certains secteurs.
En parallèle, 2013 fut l’année de départ des premières interventions d’arrachage de jussie sur la Conie (affluent du Loir) et plus précisément sur un tronçon de 2 km compris entre le lavoir de Sainte-Marie de Vallainville en amont (point de départ probable de l’invasion de Jussie sur le bassin du Loir) et le pont de Moléans en aval.
Chaque année, la Fédération et son prestataire Dunois Perche Insertion parcourent environ 30 km sur le Loir et ses affluents en arrachant manuellement la Jussie afin de limiter la propagation et préserver les usages. Sur les cinq dernières années, ce sont environ 160m3 qui ont été extraits. Malgré nos interventions, son éradication reste difficile et les conditions climatiques actuelles participent grandement à son essor.
Nous sommes récemment intervenus sur les plans d’eau du « Pont foulon » à Arrou ou de « Marcel Huart » à Méréglise afin d’éviter une colonisation trop importante. Sa présence peut aller jusqu’à la disparition du plan d’eau comme sur l’étang « Bernard Seigneuret » à Châteaudun ou la plante à recouvert la totalité de la surface de l’étang. Malgré une première intervention mécanique ou plus de 400 m3 de jussie ont été évacués, nous cherchons des solutions techniques permettant d’arracher la plante efficacement et en sécurité.
Nous vous encourageons à bien vérifier votre matériel lorsque vos parties de pêche se déroulent sur des secteurs envahis afin de ne pas disséminer la plante sur d’autres sites vierges.